Là où l'individualisme ne conduit qu'à soi-même, la reconnaissance de la singularité de chacun est le chemin qui mène de soi aux autres.

Certains enfants (mais des adultes se reconnaîtront dans cette description), souffrent profondément de la non-reconnaissance de leurs particularités psycho-cognitives (aussi bien affectives qu'intellectuelles). Tous ont besoin de trouver leur rythme. Or le rythme d'une classe n'est le rythme de personne.

Une organisation de la classe permettant à chacun d'aller à son rythme, aide à trouver et à développer ses forces ainsi qu'à surmonter ses difficultés. La vie de groupe et les nombreuses activités partagées, entraînent chacun à se confronter à la réalité des autres. La bienveillance menant à la coopération, les différents ingrédients d'une vie sociale équilibrée sont là.

En cela, oui, l'école accompagne des individus capables de s'épanouir avec et grâce aux autres.

Cette question revient très souvent et elle est bien légitime. Si pendant ses 8 premières années de scolarité, un enfant a pu renforcer sa confiance et sa connaissance de lui-même, il saura trouver en lui la force de s'adapter à une autre façon de faire. S'adapter et aller vers l'autonomie sont les piliers de la démarche de Maria Montessori.

Ainsi, avec cet accompagnement, chacun saura, soit inventer son propre parcours, soit s'intégrer dans une autre structure. De la même manière, un adulte pourra inventer son cadre de travail ou s'intégrer dans une structure existante, une entreprise etc...

extrait de l'article "Demain, les profils atypiques seront la norme", Alexandre Pachulski 2019  :
"Pourquoi l’entreprise doit-elle s’inspirer des écoles alternatives type Montessori [ ...] ?
Face à l’évolution des technologies et à l’obsolescence des compétences, la plupart des problèmes auxquels l’entreprise est confrontée sont nouveaux. Quand on sait que la majorité des jobs en 2030 n’existent pas aujourd’hui, l’entreprise aura tout intérêt à recruter des profils atypiques car ils sont déjà entraînés à s’adapter à des situations nouvelles."

Intéressant parallèle  avec  une citation célèbre de Maria Montessori, dans le premier volume de la Pédagogie scientifique, publié pour la première fois en 1926 :
"N'élevons pas nos enfants pour le monde d'aujourd'hui. Ce monde n'existera plus lorsqu'ils seront grands. Et rien ne nous permet de savoir quel monde sera le leur. Alors apprenons-leur à s'adapter".